vendredi 30 décembre 2011

Dans le flot de ma vie - 2011 – 30 ans et toutes mes dents

Ca y’est, bientôt le cap sera passé, le cap de la troisième décennie révolue. Exit le chiffre zéro en lieu et place de l’unité. Trente et un, ça permet de tricher sur la trentième année et de la laisser dans une zone de transition.

C’est marrant mais je me souviens que quand j’avais quinze ans, j’avais hâte d’en avoir dix-huit pour avoir mon indépendance. Puis à dix-huit ans, j’avais hâte d’en avoir un peu plus pour toucher mon premier salaire et sortir du système scolaire. Puis vers vingt-trois ans, mon impatience se tournait vers le début de vie d’adulte posé qu’on atteint vers les vingt six-ans. Et à vingt-six ans, j’imaginais ma vie établie suivant la logique des choses. Un peu plus tard, vers les vingt-huit, vingt-neuf ans, c’est comme s’il y avait un krach de vie, comme la première grosse crise à gérer, plutôt bien d’ailleurs ou pas…

A trente ans ? Rien ! A trente ans, on a tout (évidemment, c’est relatif). A trente ans, soit on est déjà installé dans sa vie avec son foyer qui en fait le contexte, soit on se pose encore des questions mais qui n’empêchent pas. L’expérience et la maturité sont là.

On continue de regarder les générations d’avant en étant capable d’avoir son propre jugement sans être naïf. On est aussi capable de voir les générations d’après la sienne et de se dire que nous aussi sommes passés par là. D’une manière différente, certes car à chaque décennie appartiennent ses joies, maux, mœurs, modernismes.

J’ai choisi de repousser un peu la vie de foyer. Non pas que je n’en ai pas envie, juste que ça n’est pas encore le moment pour moi. Il y a des rêves qu’on fait dans la vie et qui sont parfois irréalisables. Mais cette maxime n’est vraie que si on ne cherche pas à s’en donner les moyens.

J’ai un manquement. Je ne connais pas le bout du monde et cela me frustre. Comme si une partie de mon caractère, de ma personne se trouvait à 10 000 lieux d’ici et qu’il fallait que j’aille les chercher. Alors ça y est, la décision est prise : 2012 sera la bonne année, celle de l’échange de mon T2 de 51m² dans la proche banlieue lilloise contre un sac à dos de 60 litres…

La sédentarisation, ce sera pour plus tard. Place à la découverte, aux rencontres, à la vie de caméléon.

Il ne s’agit pas de déconstruire ce que je possède aujourd’hui, juste de le compléter pour mieux préparer la suite.

L’insouciance, l’inconscience, le plaisir et l’amour-propre sont mes guides. La découverte de soi, la complétude, l’enrichissement et l’expérience sont mes objectifs. La trentaine, ma fleur de l’âge.

jeudi 27 octobre 2011

Dans mon esprit – En flash – Mon énigme, ces proverbes

Un mot, un phrasé, une définition, un reflet d’une réflexion. J’aime jouer avec l’écriture. Loin d’être un rédacteur formé, ce que je couche sur le papier blanc virtuel de mon ordinateur, c’est avant tout pour moi. Le temps avance, les idées restent parfois intemporelles. Elles sont autant de buts, de mode de vies à suivre. D’ailleurs, suivies continuellement, dans le passé, dans le futur lointain à venir.

Quelques une de ces expressions sont déjà connues, d’autres non encore répertoriées dans mon dictionnaire personnel des citations. Une chose est sûre, elles sont mes moteurs, mes ambitions, mes convictions. Des petits bouts de mots si vrais qu’il m’est impossible de les laisser s’échapper.

Au début, cela semble être une suite d’utopies. Mais à force, ces leitmotive ne sont plus seulement que de la théorie. Dans la pratique, leurs vérités se révèlent et amènent à leur être fidèle.

Alors, voici ma liste de petits mots qui sont si grands pour moi…

--- Quand on veut on peut. (ma mère)

--- La pluie ne doit pas t’arrêter. (mon père)

--- On ne récolte que ce qu’on a semé (mon réalisme)

--- Espérer, c’est déjà commencer à avoir. (mon optimisme)

--- Souris à la vie et la vie te sourira. (ma confiance en l’inconnue)

--- Les rêves sont faits pour être vécus en plein jour. (ma consciente inconscience)

--- Le tout n’est pas de donner du temps à sa vie mais de la vie à son temps. (John Fitzgerald Kennedy)

--- Amour sans Amour, Amour sans Amour, mais qui Sans Amour existe ? (Serge Gainsbourg, paroles de ‘Amour sans Amour’)

--- Mon essence, c’est les sourires. (on est rien sans rien)


Longue musique d'illustration

mardi 27 septembre 2011

River Gambia (Lille) – 24 septembre 2011 – Afro Wild Zombies

J’avouais dernièrement mon adoration pour les créations polyphoniques de Gold Panda…oui, mais voilà, il n’est pas seul à titiller mes tympans ! Il y a un autre style musical qui me fait fondre, plus terre à Terre celui-là…

L’endroit était vraiment sans prétention. En même temps, en face de la CPAM de Lille et au milieu d’un quartier populaire, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Et puis, on est sur un concert Afrobeat aussi, un style qui sort de la Terre, qui sort de l’âme alors exit les fioritures s’il vous plaît…

Je me réjouis toujours d’aimer ces deux extrêmes :
- un set d’électro pour lequel un homme suffit, s’il est accompagné de quelques machines à boutons et diodes électroluminescentes
- un orchestre de onze personnes répartissant basse, cuivres, percussions, batterie et clavier.
Il y a n’empêche dans ce deuxième genre un dialogue bien plus concret, bien plus chaud. Le son de l’instrument, c’est quand-même quelque-chose, un son pur, un son vrai qui s’est se faire entendre, qui se met en concurrence des autres jouets de musiciens.

Au début, j’étais assis. 15 minutes après, j’étais debout. 15 minutes encore additionnées et mes jambes entrainaient mon bassin jusqu’aux épaules… 3 heures en tout après les premiers claquements des baguettes du batteur annonciateur et j’étais trempé… A croire que ma machine à laver n’a pas du être la seule à être glorifiée d’un coton mouillé-salé, vu les cous ruisselants de mes partenaires de danse.

C’est dire aussi l’ambiance créée, sur des reprises notamment du Fela Anikulapo Kuti… ‘Zombie’, son titre joué par deux fois tellement l’euphorie partagée était intense. Je ne me souviens pas avoir vécu un concert à s’avouer au bout d’un certain moment que ‘ça devient long’ et en même temps de se dire ‘surtout que ça ne s’arrête pas’… Sentiment d’ailleurs forcément renforcé par les autres adeptes du mouvement, assez peu nombreux pour constitué l’ambiance intimiste, assez nombreux pour remplir la salle et constituer une ambiance saturée.

Et dire que tout cela part d’un claquement d’un morceau de bois sur un autre, d’un collier de perles frappant sur une graine asséchée. Un rythme en boucle qui peut être plus ou moins lent. Mais bon, cela ne suffit pas à vous kidnapper l’esprit. Pour ce cambriolage, il y a les cris contrôlés de la trompette ou du saxophone qui vous prennent vos dernières attentions conscientes. Et si ça n’est pas encore le cas, le clavier retentit comme pour vous perdre et vous mélanger les sens.

Une prise d’otage n’étant jamais courte, la longueur des morceaux achève de ne vous rendre vos yeux sauf pour apprécier vos pas. De toute façon, vos pas ne sont plus les vôtres, ils sont ceux de votre voisine ou voisin. La communion est bien présente et la foule se retrouve unie derrière une même cause, qu’elle soit d’un moment de joie ou de révolte comme en est la portée du message de ce mouvement musical.

Rythme, partage, chaleur, frénésie, Afrobeat !!!

vendredi 2 septembre 2011

Sur ses pneus – Quand je la vois – Wahou, t’as trop les yeux carabine…

« […]Et encore rien sur Martine Chocolat[…]»
Oui, c’est sûr, cela peut paraître étonnant ! Bientôt un an que ce blog est ouvert et encore aucun mot au sujet de Martine.

Mais qui est Martine au fait ? Biensûr, cette définition s’adresse à ceux qui ne la connaissent pas encore. Ceux qui la connaissent par contre ont chacun leur avis à son sujet. Tantôt « trop belle », tantôt « trop cool », tantôt « trop ringarde », tantôt « trop vieille » et toujours l’œil surpris à la première rencontre…

Martine n’a pas deux jambes comme les autres Martine que vous connaissez. Non, la mienne à moi, ses jambes se comptent en roues et au nombre de quatre…

Ado déjà, je savais que « un jour j’aurais une voiture ancienne !». Et c’est tombé sur elle ! Une histoire qui me plaisait bien : une vieille fille à sortir de son Loiret natal abandonnée par sa propriétaire devenue trop âgée pour vivre de façon autonome. Alors rien de tel que de tomber dans les bras d’un jeune homme un peu décalé pour retrouver ses vrombissements de moteurs et ses crissements de pneus.

Et bien, oui, c’est-à-dire que je ne la ménage pas. Je n’hésite pas à lui rentrer dedans, à jouer avec elle, trouver ses limites. 18000 kilomètres que je prends place sur ce velours d’un moelleux que les communs des mortels ne peuvent connaître dans leur voiture fraichement immatriculée. 18000 kilomètres à prendre mon pied à rouler original dans une voiture nerveuse, légère, sportive et souple à la fois.

Il faut voir aussi la tête des autres conducteurs nous voyant circuler sur autoroute au plafond de vitesse autorisé. Là aussi, les réactions se suivent et ne se ressemblent pas…Certains ont le pouce en l’air et le sourire large. D’autres vexés d’être doublé par un vieux tacot s’empressent d’appuyer sur le champignon (ceux là font en général la tête en me revoyant derrière eux dans la même file au péage). Et puis il y a aussi le quotas de cons (ça ne s’explique pas), du genre à faire des appels de phares ou klaxonner, histoire de rappeler que les routes sont faites pour aller à 160km/h…ou pas.

Mais bon, la première chose qui m’a fait craquer, c’est quand même sa bouille…Resituons le contexte : elle est de 1976 soit 3 ans après le choc pétrolier. Alors forcément, la calandre en plastique noir était inévitable. Mais chez Peugeot, on fait les choses bien ! Ils ont du trouver marrant de mettre un lion en or sur ce même bout de dérivé pétrolier. En tous cas, ça plus les chromes et les phares blanc à ampoules jaunes, il n’en fallait pas plus pour faire ressortir le coté ludique et bourgeois de cette 304. C’est bien comme ça que je la considère au fond. Une voiture sans prétention dans le flot de circulation actuel mais qui sait se faire remarquer accrochant à la fois un coté luxueux et un autre fait de simplicité.

C’est dire aussi, il s’agit du modèle « SLS ». Allez comprendre « Super Luxe Sportive » ! Rien que ce titre en dit long quand on sait que les options de série se cantonnent au désembuage arrière (génial), aux appuie-têtes (trop top), et au toit ouvrant (comment on disait « le truc de fou » dans les années septante ?).

Ah oui, et puis je ne vous ai pas dit, Martine est chocolat à l’extérieur et caramel à l’intérieur. Niveau fondant, il n’y a pas mieux, non ?







vendredi 15 juillet 2011

Dour festival – 14 juillet 2011 – Everybody makes some noise !!!!

Il y a des évènements qu’on attend avec tellement d’envie et d’impatience que lorsqu’ils sont passés on se sent déçu du scénario imaginé. Heureusement, avec le festival de Dour ça n’a pas été le cas ! Loin de là, mieux encore que ce que j’avais pu projeter...

Exit le passage sur la route et l’heure de bouchon pour parcourir les cinq derniers kilomètres avant de trouver la place convoitée au bout du bout du parking déjà boueux.

Exit aussi les formalités d’entrée sur le site. Juste en retenir les cannettes bues en précipitation et le ‘bon festival’ des volontaires. Oui, en Belgique, on dit ‘volontaire’, pas ‘bénévole’…

Arrivons-en aux choses sérieuses avec une visite du lieu au plan déstructuré. Déjà pas mal de monde à 16h30 pour ce premier jour et avec cela les premiers passages de terre gorgée d’eau. Pour sûr, c’est ce qui donne à ce festival un coté ‘Roots’, en plus des arbres et des dalles cimentées d’anciens bâtiments entre les scènes. Concrètement, je me suis tout de suite senti dans mon élément, c’est de toute manière ce que j’attendais…

Intergalactic Lovers. C’est le nom du premier groupe que j’ai pu écouter, une voix à la Duffy, sur un air de rock trip-hop lorsque je suis arrivé. Il n’a pas fallu longtemps pour que je réalise que c’était celle-ci la bonne entrée en matière. Le public déjà conquis confortait également mon opinion.

‘De Balzaal’, du néerlandais bien entendu. Phonétiquement, en français, ça se rapproche assez de ‘du bazar’. Cette traduction est plus représentative que ‘La salle de bal’ qui est celle littérale. Contraste franc avec le concert acoustique voire intimiste précédent. Ici, on est sur de la Drumn’ Bass, sur du bpm à 170. Vingt minutes après et me voilà en pleine transe. Il fait chaud, mes pieds et mes bras ont la bougeotte. Je regarde autour de moi, apparemment, je ne suis pas le seul… Cohue heureuse.

Une de mes plus fortes attentes se destinait à Gold Panda, un DJ électro inspiré des sons polyphoniques et japonais. Et là, un des meilleurs moments de la journée. Grosse grosse révélation ! Ca fait 15 ans que j’écoute de l’électro mais voilà, mon style, c’est le sien. Pas trop, pas trop peu ; une basse bien dosée, des changements de rythmes variés et bien négociés et surtout, des effets mélodieux atmosphériques (ici et ici et )…Note pour plus tard : rédiger un article à ce sujet pour y rentrer dans le détail.

Difficile de faire mieux après un passage comme celui-là. Je comptais sur l’Orchestre poly-rythmo de Cotonou mais la prestation n’était pas assez rythmée à mon gout, je cherchais de l’afrobeat…

De ce fait, retour sous le dôme ‘du bazar’. Un petit tour du coté de Londres avec un set jungle en live des Brookes Brothers. Décidément cette scène me va bien aussi. Bouchons d’oreilles posées, lunettes de soleil pour assombrir encore un peu plus l’ambiance, et c’est parti pour une heure et demie de déambulation. Pas besoin de jumper ou de prendre des molécules magiques sortant de la poche. Moi, c’est le rythme qui kidnappe mon corps et évade mon esprit. Et je le lui rends bien.

Léger coup de fatigue après cela. Ca tombe bien, direction la scène du Magic Soundsystem pour y découvrir Tahiti 80 en live. Leur album Fosbury faisant parti de mon top 10. Surprenant, seulement une cinquantaine de spectateurs tout ouïs. L’ambiance est donc relâchée, personnelle. Situation étrange, je déguste une pomme et en même temps le chanteur voit bien par la lecture de mes lèvres que je suis présent. Le calme s’achève, retour à la tempête…

La tempête a pour nom Laurent Garnier. Et Laurent Garnier, ben c’est Laurent Garnier quoi… Un set de cinq heures, je n’en ferais que la moitié. Dans le style, on est loin des sounds systems actuels avec cassage de rythme et lâchages de gros sons. Ici, on est dans l’homogénéité, le fond est toujours le même, seul la forme change. Le fond, c’est le bpm ; la forme, c’est les effets rajoutés. Question de génération sans-doute, je me retrouve à battre le rythme bras en l’air en compagnie d’une bonne partie des 25% de festivaliers plus âgés que moi. S’en rendre compte : les années passent, leur poids ne semble pas avoir d’incidence sur moi.
Il est 2h10, Beat Torrent va démarrer son set qui me décevra sur la scène voisine. Je m’extrais du dôme mais ne peut m’en écarter de plus de cinq mètres. Laurent Garnier lance son Crispy Bacon ; version dingue d’une vingtaine de minutes. Trop tard, mes pieds dansent déjà. Clin d’œil à un couple capté comme moi par la prestation. Un seul mot d’ordre…Happy face…




mardi 12 juillet 2011

Campagne de Reims – 11 juillet 2011 – Buller dans la Champagne


Comme un air de vacances…Pourtant en plein déplacement professionnel chez un de mes client de Reims. La conséquence d’un rendez-vous sur plusieurs jours consécutifs et de l’idée d’en profiter. Alors quand le soleil et le ciel bleu se dressent en chœur pour tendre l’invitation, comment refuser ?

Le tout est de trouver le bon endroit. Quelques kilomètres en direction de Châlons, se rapprochant de Vézyr. Il me dit bien ce nom, un nom de village viticole. D’ailleurs, y accéder, c’est déjà emprunter la route touristique de Champagne - qui plus est cheveux au vent. Passage au milieu des vignes mais bon, on peut pas poser un cul entre deux rangs de raisin ! Alors s’y allonger…

Plus loin, une allée entre deux champs et c’est le début du bonheur. Une côte à 4 pourcents, une intersection à gauche et voilà l’endroit idéal aux trois quarts sommet de la colline pour couper le moteur. Quelques mètres carrés d’herbe folle apposés à ce champ de fleurs dont je ne trouve pas le nom. De l’autre coté, un champ déjà moissonné. Bien incapable de dire de quoi il s’agit, l’envie est juste de profiter de ce coin de nature.

Alors voilà, pieds déchaussés, brin d’herbe coupé à sa racine et fixé dans la bouche, le dos qui bascule en arrière. Un peu de nouvelle technologie tout de même pour diffuser à seulement quelques décibels une playlist jazzy-reggae-black session. Et c’est parti pour une bonne heure de…de quoi d’ailleurs ? Glandage, décompressage, rien branlage, profitage, savourage ? Peu importe que le qualificatif n’existe pas, l’instant lui était aussi réel que spontané.

Il n’y a pas que dans les bouteilles qu’on bulle en Champagne…






lundi 6 juin 2011

Malaga - Paris – 28 mai 2011 – GPS intégré


Drôle d’oiseau, je suis un rêveur. Un rêveur, c’est quelqu’un qui est bien dans l’évasion, dans la réalisation de ses songes. J’en ai déjà parlé récemment, en flirtant sur le net, j’ai trouvé cette idée qui fait que la vie est un livre blanc et que chaque voyage en est une page écrite. Mon livre à moi, il a quelques pages étrangères, mais surtout des pages aux accents bleus, blancs et rouges.

Alors il ne me faut pas grand-chose, juste un vol Ryanair à 50 boules pour m’apercevoir que ce pays, je le connais, que mes pages ont peut-être besoin d’être renouvelées…

En même temps, c’était pas très compliqué, à un moment, il fallait bien que l’avion se mette dans le sens de sa route. Alors il était logique que j’aperçoive bientôt la côte basque. Je la connais pas celle là, c’est pas pour autant que mon GPS intégré ne l’a pas détecté. D’abord Saint-Jean de Luz, facile, une coque de crabe avec une côte qui bifurque à 90° juste en dessous, c’était pas une grosse devinette… Si Saint-Jean est là, en dessous ça doit être Hendaye avec son petit port. Plus au Nord, cette cité, c’est le paradis des rugbymans biarrots. Au dessus encore, les Landes bien collées à cet Atlantique. L’océan lui m’a nourri de son iode dès mes premiers battements de cœur. Les Landes, c’est les vacances, entre amis ou à les traverser à vélo pour atteindre le bassin d’Arcachon.

Tiens, le voilà lui justement. Forcément, pas dur de distinguer la dune du Pyla et son estuaire. Ah ouais, c’est vraiment comme ça, les cartes postales sont pas truquées. Donc tout est placé, comme noté au sud la Teste de Buch, au milieu du bassin l’île aux Oiseaux. Dommage que les parcs à huitres et les cabanes tchanqués ne soit pas visibles. J’aurai été ravi de les saluer. Cap Ferret de l’autre coté. Mazette, c’est sympa quand même ce coin là. Le fil dunaire remonte vers Lacanau, c’est où déjà ?


La dune du Pyla

Le bassin d'Arcachon

Ah oui, au milieu des deux lacs. Quand j’y repense, ce trait de béton dans la dune que j’y avais emprunté : une grosse connerie ; un très bon souvenir. Lacanau on disait ? Dommage que l’avion est trop à l’ouest, il ne me laisse pas voir Bordeaux et sa Garonne que j’avais pu scruter à l’aller.

Lacanau


L’estuaire parlons-en. On quitte le 33 et on arrive de l’autre coté, en Charente-Maritime, le 17 - je n’y peux rien, je me suis rentré tous les numéros des départements dans le crâne étant petit.


L'estuaire de la Garonne

La Charente, Iles d'Oléron et Ré


Vacances toujours mais pas les mêmes. Changement de vélo et d’année… C’est quoi cet espèce de cœur là bas ? Pourquoi je réfléchis, je sais très bien que c’est l’île d’Oléron. Saint Denis, c’est le creux au bout et donc le bateau t’y déposes en provenant de la Rochelle. Enfin, on n’y est pas encore, il y a d’autres pâtés de maisons avant, Marennes et son clocher comme un phare, Rochefort ancien grenier de la France. Ah ben tiens, en face c’est l’ile d’Aix et au dessus qui passe sous l’aile de la carlingue, c’est celle de Ré.

Niort que je dessine yeux fermés, non, on doit être au dessus, plus qu’à attendre de remonter un peu pour imaginer et apercevoir l’île d’Yeux, Noirmoutier – toujours la même rengaine, suffit de changer le dernier numéro de l’année pour la visite de la Vendée. Saint-Nazaire est là bas avec plus loin La Baule, devant se trouve Nantes et son château des bretons et ses bonnes tables surtout.

Ca y est, on est sur la Loire, la verdure, celle que j’aime et ce mnémotechnique appris par cœur : Orléans de Blois à Tours Angers jusque Nantes… Mais bon, on ne voit pas tout ça…Tantpis, on arrive au dessus d’un circuit. Bon ben ça c’est Le Mans, je pense à toi. Elle est là ta verdure, j’en veux.


La Loire


Rennes t’es trop loin, ce sera pour une autre fois. 90° et changement de coté, les avions aiment décidément les angles…et moi aussi. On passe au bocage celui qui est lézardé par ce fleuve. Encore une fois pas compliqué, une suite de S, son nom est indiqué, c’est la Seine. Le Havre là haut donc, la grosse ombre là, c’est Rouen avec vue directe sur ses ponts et Sainte Catherine. C’est pas si grand la Normandie et Beauvais est tout prêt…Fini le mitraillage photographique, place au rangement des appareils électroniques…


La Seine


Cette description, je pourrais la refaire sur la Bretagne, le Nord biensûr, la région Parisienne, la Champagne, l’Alsace Lorraine, la Bourgogne, le Rhône Alpes, Le sud Est aussi, Le Languedoc, Le Limousin…

Alors ça y’est, j’ai gagné mon ticket pour l’étranger ? Je peux maintenant aller vagabonder ? Ils sont comment les autres drapeaux nationaux ? Et si dans une autre langue, ça n’était pas la même rengaine ?

dimanche 29 mai 2011

Opéra de Lille – 2 avril 2011 – Lumière d’en haut, lumière d’en bas…

Je me suis couché un peu plus cultivé ce soir. Je me suis couché avec une approche d’un monde que je ne connaissais alors pas, celui de l’opéra. Non pas que je n’ai jamais consulté un calendrier d’une saison d’opérettes. Non pas non plus que je n’ai jamais photographié un de ces monuments. Ce soir, c’était différent, j’y ai passé le pas de la porte…

Sandrine PIAU. Très bien mais qui est ce ? Je ne le savais pas non plus jusqu’ à son entrée en scène, et bientôt son positionnement au centre de l’estrade, main droite en retrait posée sur le piano à queue. Ce soir, c’est solo ! Robe rouge de gala, comme un coquelicot dans un écrin doré du début XXème. On ouvrirait le théâtre par son toit et la boite à musique se mettrait à jouer.

Mais ça n’est pas le cas, le couvercle est bel et bien fermé. Pas de lumière naturelle pour venir éclairer cette voix. S’enchaînent pourtant les poèmes allemands, français, anglais qui donnent autant de rythmiques différentes que les vers sont cités. Tantôt un mouvement lent du bras accompagne la consonance anglaise. Tantôt encore, un mouvement vif de la main entraîne des propos déballés. Tantôt toujours, un air tragique fait lever les yeux au plafond où se déposent aussi ceux des auditeurs.

Et c’est à cet instant que tout se comprend… La symétrie se dévoile, apparaît évidente. L’actrice cherche son alter-égo, dans ses paroles certes, mais aussi dans le décor. Et elle le trouve.

Lui est symbolisé par la dernière ampoule du magnifique lustre à pampilles !! Cet être recherché est là à une quinzaine de mètres du sol. Une horde de ses semblables est à ses trousses. Un peu comme l’assemblée des spectateurs observant les moindres faits et gestes de la cantatrice.

Tous tournés vers ces individus, à terre comme au plafond. Et pourtant, le couple s’extirpe. Ils sont deux âmes dans des mondes séparés et se mêlent, se retrouvent par leur jeu d’acteurs principaux. En bas, la voix qui dresse son chemin. En haut, la brillance qui répond et retourne la lumière.

L’une est seule sur scène et attire toutes les scrutations. L’autre est poursuivie mais s’échappe nettement. Il s’agit pourtant d’une incandescence comme ses sœurs. Comment parvient-elle à se dégager, à être aussi intense que les autres massées ?

C’est à ce moment qu’il y a unisson entre l’artiste et le lieu. Nous sommes dans la sollicitation des sens, de l’esprit…D’un souffle posé, précis qui vous tient en hâte. D’une atmosphère mondaine semblant élever les tensions. Fallait-il le comprendre comme cela ?


jeudi 5 mai 2011

Paris Ligne 4 – Mercredi 26 janvier 2011 – Une lueur dans le sous-sol

Que dire de cette ligne du métropolitain parisien ? Que son segment entre Gare du Nord et Montparnasse Bienvenüe, je le connais par cœur ? Qu’il suffit de citer le nom d’une station pour que je la dessine yeux fermés ? Le métro parisien ne m’a jamais fait peur. Je ne m’y suis jamais senti oppressé et pour cause, je le prends pour un théâtre !

Et ce soir, c’était encore un peu plus vrai. Assez las en général d’entendre plus que d’écouter les accordéonistes déambulant de la valse russe. J’apprécie néanmoins ces moments en dévisageant chaque voyageur, sa manière de réagir, sa perception de la chose. A chaque individu son caractère, il n’y a pas plus vrai dans pareille situation. Pas un acteur ne joue de la même manière que son voisin. Lister les comportements serait trop long. C’est une pièce offerte. Certains jeux sont stressés, d’autres dépités, d’autres songeurs, d’autres encore admiratifs, d’autres…non concernés.

Mais revenons-en à ce soir. C’était particulier ! La pièce a cette fois-ci rassemblé les individualités. Une pièce collective où pour une fois la grande majorité des acteurs du moment semblait s’être passé le mot. Rien de telle qu’une chanteuse andalouse ? Serait-ce donc ça le secret du sourire du métro parisien. Certes les usagers n’en étaient pas à fredonner les paroles – encore aurait il fallu les connaître – mais une certaine connivence se dégageait. Pour ma part, il est vrai que le moment fut doublement agréable. Le chant était juste et entraînant et la foule conquise se retrouvait sur mon visage souriant.

Une vraie danseuse de flamenco, enfin, une flamenco de métro. Pas de talonnettes, juste des semelles plates de caoutchouc. Pas non plus de frou-frou sur une robe rouge et noir, simplement un jean bleu des plus banals. Ce n’était pas pour autant peine perdue, cheveux long et noirs ainsi que rouge à lèvre vif étaient présents. Mais surtout, il y avait cette voix, ce timbre ibérique, ces ‘r’ roulés, ce ton direct, franc et haut. L’ambiance du métro est souvent silencieuse et c’était le cas là aussi. A la différence près que le rythme du voyage était donné par le flux des paroles accentuées, plus que par celui des roulements métalliques sur les rails. Les regards qui se croisaient pendant ces quelques minutes cherchaient alors le rictus complice plus que celui de la moquerie habituelle.
Ce n’était biensûr pas un a capella, il y avait une bande magnétique qui tournait en fond sonore. Rajoutez cela au court métrage que vous imaginez et les strapontins du wagon seront bel et bien ceux d’un théâtre…

Et comme, tout bon artiste a droit à son succès, la chansonnette fut suivie d’une autre musique, celle que jouent des pièces de monnaies qui s’entrechoquent dans une bourse.


Tout comme...

mercredi 4 mai 2011

Port de Douvres (GB) – 17 avril 2011 – L’oiseau marin, ce pilote…

Il m’avait déjà été donné l’occasion de voir un scénario similaire, plus grandiose même lors de ma traversée d’une île néo-zélandaise à l’autre. Plus grandiose encore car les côtes terrestres étaient inconnues, que l’oiseau en question était un albatros. Mais dans cette mer plus proche qui a vu grandir mon adolescence sur ses côtes, albatros n’est point, mouettes rieuses et goélands y sont.
Alors, s’il suffit de ne pas aller bien loin pour apprécier le spectacle, ce dernier emporte, évade, aspire à la liberté, à la simplicité.

C’est beau un oiseau marin qui déploie ses ailes et se laisse aller au vent. Un mouvement de plumes et hop (!), c’est un mètre d’altitude de gagner. A peine perceptible, tant le geste est maîtrisé, précis, délicat. Un deuxième mouvement et c’est le corps qui se braque et quelques mètres d’avancée renoncés. Il faut voir comment la tête de l’oiseau ne se préoccupe du reste. Les quatre cinquièmes du corps semblent se contrôler d’eux-mêmes, n’étant là que pour aider les yeux à se focaliser sur la proie convoitée, ou à se perdre dans le défilé houleux.

Bis repetita, Il s’agit d’une totale maîtrise. Encore quelques mètres plus bas, là où extrémités des ailes flirtent avec les sommets des vagues lâchant les embruns. Tantôt bâbord, tantôt tribord, la danse est aussi longue que l’océan infini. A chaque virement, c’est la friction de l’eau évitée. Un vire-volètement réinventé, une nouvelle direction, un nouvel objectif : un regard, un mouvement d’aile.

Agilité et vitesse provoquent en moi un sentiment de jalousie. Pourquoi, ne peut-on faire cela, nous ? Pourquoi ne nous est-il pas possible de se jouer de la mer ? Plus les ailes sont longues et plus les mouvements sont beaux et impressionnants. J’ai beau cherché la ressemblance la plus humaine possible, je ne vois qu’un parachutiste qui serait pris dans son cordage et en chute libre. Bien entendu, ici, il n’y a pas de place au hasard, juste de la perfection. Le goéland n’a pas besoin d’accessoires, juste de ce que la nature a bien voulu lui donner.

Ca doit être bien d’être réincarné en albatros, non ? Je choisis, j’ai voté…

Petite musique d'illustration...






dimanche 20 mars 2011

Là… – Vivement la prochaine fois – Du passé dans mon présent 2/2

Mots clés : Tableau OLBRACHT ; W. OLBRACHT


Si vous êtes en possession d'un tel tableau, n'hésitez pas à m'écrire sur 

mon adresse mail


La seconde fois, c’était sur le site d’enchères aux quatre lettres. D’habitude, la page de résultat n’affiche que des livres du philosophe polonais de même nom. Mais là, il y avait une petite image en couleur.

Et toujours la surprise de découvrir l’œuvre, plus ressemblante à ce que je connaissais déjà, un paysage représentant un pont de pierres dans une vallée. Même si la peinture ne semble pas particulière, le choix des couleurs m’est déjà familier. Puis, toujours cette histoire de perspectives litigieuses. Il s’agit d’une huile sur bois. C’est la première fois que je croise ce support.

C’est quand-même une drôle d’impression, de voir revenir un objet inconnu jusqu’alors et qui a pourtant appartenu à la famille. Surtout que l’objet se trouvait au plein cœur de l’Auvergne, à plusieurs centaines de kilomètres donc de son acquisition. J’aime croire à cette idée que les objets eux aussi ont une vie, qu’ils voyagent avec leurs propriétaires. Que chaque chose dispose un jour de son moment de gloire ou de délaissement. J’ai trouvé cette peinture en 2008. L’année de réalisation est 1948 et si une personne l’a conservée pendant autant de temps, il doit bien y avoir une raison car après tout, c’est l’homme qui a le droit de vie ou de mort des choses…

En quelques sortes, le mouton est rentré dans la bergerie et cela fait plaisir de voir la collection s’agrandir. Par extrapolation, on pourrait même aller jusque dire - pourquoi pas -, que c’est l’homme qui en est l’auteur qui vit encore. Je ne parle pas de réincarnation et s’il fallait évoquer la métaphysique, je pencherai plus pour un sursaut dans une tombe de la petite commune de Furnes en Belgique…
Une partie de moi me pousse à suivre cette fiction tandis que l’autre l’emporte et me remets les pieds sur terre. Après tout, c’est de cette manière que se partage la vie non ? Entre rêves et réalité.

Voir aussi mon autre trouvaille !





vendredi 11 mars 2011

05 Mars 2010 – Lille Jeanne de Flandres - Deux gros yeux pour deux plus petits


Tableau jusqu’alors inhabituel mais remarquable de douceur, de fragilité, comme un coton rencontrant une goutte de lait.

Une paire d’yeux écarquillés, ouvert en grand, si grand et lumineux qu’ils éclaireraient la pièce même dans le noir.
A peine rencontrée et déjà conquis.
Le sang qui ne fait qu’un tour, non, une envolée d’un être à un autre présent à cet instant pour revenir se poser sur ce micro organisme. Ou plutôt pour venir se placer à jamais dans les souvenirs de nos vies. Le temps ne s’arrête pas ailleurs, ici il est déréglé, il faut compter deux mesures plutôt que la seconde habituelle. Un arrêt sur image sur ces premiers moments. Il y a beau ne pas avoir de nuages à travers la fenêtre, le soleil est à l’intérieur. Sorte de luminothérapie puissance…combien ? Non vraiment quantifiable. On parle de la science non exacte de l’humain, du cœur serré imprévu.

L’insouciance appelle la vie et l’accueille à bras ouverts pour mieux la nourrir.
Jules appelle Luce et l’accueille à bras ouverts pour mieux lui donner le biberon.
Les deux yeux écarquillés ne sont maintenant plus seuls.
Jules a une petite sœur.


Petite musique d'accompagnement

jeudi 24 février 2011

Aux bons endroits - Le temps d'un regard - Le style années 30 ou comment maîtriser son sujet..

La rigidité, la symétrie, la géométrie. Voilà les adjectifs qui qualifient le style années 30. Un style dur et sensible, brut et fragile, avec une enveloppe et un être.

Un peu compliqués ces propos. Et pourtant, c’est comme ça que je ressens cette maîtrise de menuiserie des temps passés.

Je ne me lasse jamais de découvrir de nouveaux spécimens. L’intéressant ici n’est pas le meuble et sa forme à quelques exceptions près comme le buffet de séjour surmonté de colonnes ou de glaces, la table en imposant ne serait ce que par le tronc qui la porte…
Non, ce qui arrête l’œil ici, c’est l’ornement.

Un agrément qui est souvent riche, pourvu de décors, de fresques. Une richesse oui mais limitée et on en arrive au premier paradoxe. Car d’un article à un autre, on retrouve souvent des sculptures jumelles qui, même si réalisées par la main du tailleur viennent s’inscrire sur les différents éléments. Comme si, en fin de compte, il fallait se contenter des mêmes motifs et stopper net à l’imagination de l’artisan.

Un antagonisme encore, comme si le style ne savait pas vers quoi s’orienter. Avec d’un coté, en général, de longues formes géométriques qui parcourent les pièces les plus longues et d’un autre, des marguerites, des pommes de pin dessinées et autres floraux cassant cette rigidité. Et si il avait fallu combler les deux sexes ? En cette période de développement industriel, d’ingénierie gardée au sexe masculin avide de schémas, de mathématiques, de lignes droites. N’était il pas de bonne pensée que d’adoucir le meuble avec un décor dédié à la femme ? Et les traits simplistes ne donnent ils pas une dynamique à la poussée de la fleur représentée ?

Quatre générations sont passées, les décors envahissants sont toujours là, disposés comme une peau neuve, disposés comme des sangles pour toujours mieux contenir le vivant. Ne s’agit il pas en quelques sortes d’un anti-rides ? D’une façon pour le bois respirant de montrer sa valeur ? Au fond, que s’est il passé pour que le sculpteur choisisse de donner à la planche des lignes artificielles au déficit de ses courbes de vie naturelles ? Mais les stylistes nous habillent bien aussi, alors…

Cette complexité, c’est l’idée que je m’en fait. Il n’y a pas à réfléchir, cet un meuble que le commun des mortels observe comme un meuble. Comment se fait il que j’y vois autre chose ? Certainement parce que je m’y retrouve…

Petite musique d'accompagnement



samedi 22 janvier 2011

Là… – Vivement la prochaine fois – Du passé dans mon présent 1/2

Mots clés : Tableau OLBRACHT ; W. OLBRACHT



Si vous êtes en possession d'un tel tableau, n'hésitez pas à m'écrire sur 

mon adresse mail


Une signature qui me procure des sensations à chaque fois que je la vois. C’est pour cette raison que je la recherche, que dans mes enquêtes sur les sites biens connus de petites annonces et d’enchères, ce nom propre fait parti de mes références favorites. C’est pour cette raison aussi que je n’hésite pas à écumer dans les maisons d’antiquités, brocantes et Emmaüs les séries de tableaux mis en valeurs ou oubliés dans un coin. Et je dois dire que le résultat n’est jamais vraiment au rendez-vous.

Mais il l’a déjà été deux fois et je crois en ce proverbe prédicateur…

La première fois, c’était chez un brocanteur du dunkerquois. Je n’y croyais pas trop et ai posé la question au hasard de ma scrutation.
- Des tableaux ‘OLBRACHT’, ça vous dit quelque-chose ?
- Hum… Oui, j’en ai un.
- Vous en avez un ? Mais où ? je répondis l’air plus que surpris, paniqué. Le premier sentiment éprouvé est la pensée de l’erreur. ‘Ca n’est pas possible’. Et rapidement, forcé de constater que la vie me joue un tour, et la magie est à l’envergure de la carte (toilée)…

Le tableau était là au dessus de mes yeux. Bordé de son cadre doré. Et il est beau ce tableau, coloré, représentation de la cité de Jean-Bart. Si j’avais l’habitude de voir des portraits, paysages ou autres natures mortes, c’est bien la première fois que je voyais le dessin d’une urbanisation peinte par cette main.

Le brocanteur m’a descendu le tableau de son crochet. Nul besoin de réfléchir pour identifier qu’il s’agissait bien de la même patte. Similitude parfaite de la signature et toujours dans le coin inférieur droit. Les perspectives sont dressées maladroitement comme il en est coutume. L’huile sur toile a été faite à partir d’une carte postale ancienne - certainement colorisée - du port poissonnier de Dunkerque appelé ‘Le Minck’. Le tableau a été acheté chez un couple de personnes âgées et exposé chez le vendeur lui-même pendant quatre ans avant qu’il ne s’en sépare.

Il n’empêche, c’est fou l’effet que cela fait de retrouver une œuvre de son grand-père tant d’années plus tard. Le tableau est daté de 1946. Ma mère elle-même n’a ouvert ses yeux pour la première fois que seulement 9 ans après.

J’avoue aussi mon espoir : que la première ligne de ce texte me permette de trouver d’autres tableaux, si par exemple un vendeur à la bonne idée de rechercher cette signature sur la toile… informatique celle-là.

Voir aussi mon autre trouvaille !

vendredi 21 janvier 2011

A une bonne table – au moins une fois par mois – Même la peau…

Une fois n’est pas coutume, il s’agit d’une question culinaire. Et moi, ce que j’aime par-dessus tout, c’est : ‘la Cuisse de Canard Confite, Pommes Sarladaise’. Ca c’est dit. :)

Il est vrai que je ne m’en lasse pas. Et comme grâce à mon job, j’ai l’occasion d’être régulièrement en déplacement, il n’est pas rare que dès que je le peux, je me laisse tenter par la jambière du volatile !

Pourtant, avant, je frémissais pour la Spaghetti à la Bolognaise. Autrement plus répandue, je l’accorde. Mais croyez bien que les plats plus recherchés m’émoustillent aussi. Mais ce que j’aimais également de ce plat italien, c’est que peut importe son cuisinier, il n’a jamais le même goût. Il faut croire que mon palet s’est embourgeoisé dans ses préférences mais l’effet est le même et toujours là.

Je suis toujours avide de voir comment elle va m’être servie cette cuisse !

Est-ce qu’elle sera de bonne taille ou est ce que l’os présenté sentira l’arnaque ?
- Yes, bien charnue
Est-ce qu’elle sera bien cuite, pas trop posée sur le feu pour éviter qu’elle soit craquante, assez saisie tout de même de sorte que la peau soit ferme un minimum ?
- Humm, la peau.
Est-ce qu’elle aura une belle couleur rosée de fraicheur ?
- La surprise du levé de la peau.
Est-ce qu’elle glissera sous le palet et donnera le plaisir du goût recherché ?
- Je fonds.
Est-ce qu’une bouchée en appellera une autre avec empressement ?
- Expressément OUI.
Et comment seront les pommes de terre sautées ?
- Pas de congelées s’il vous plaît.
Comment seront-elles coupées ?
- En lamelles ! Même si elles avaient été carrées, j’aurais été ravi.
Auront-elles eu le temps de bien dorer dans le bain gras de la bête ?
- Un demi-soleil dans l’assiette.
Et quelle touche supplémentaire de la part du chef ?
- Du persil et de l’ail, je suis adepte. Des haricots fagotés de lard frais, le top !

L’effet est continu est c’est ce que j’aime aussi dans ce met, c’est qu’il reste longtemps dans la bouche. Même sorti de table et même si un bon Saint-Emilion a pris le chemin des papilles par la suite.

Une chose est sûre, cet écrit m’a mis en appétit ! Mon train me déposera dans combien de temps ? Dans 40 minutes à Tours…Well, vous savez quoi ?...


lundi 10 janvier 2011

Dans mon salon – Hiver 2010/2011 - Une compagnonne pour l’hiver

Je fais parti de ceux qui ne supporteraient pas de vivre dans un lieu complètement impersonnel. Dans un lieu qui ne serait pas le reflet de son propre monde, de ses propres goûts, des ses passions. Il faut dire aussi que pour cela, mon intérieur est bien garni (un peu à l’image du fond de ce blog d’ailleurs)…

On aime ou on n’aime pas ! L’inconvénient est que forcément, ça ne plait pas à tout le monde. Mais être bien chez soi n’est il pas un passage obligé de l’épanouissement ? En fait, cette question, je ne me la pose car pour moi la réponse ne peut être que positive. Et ce début de texte me sert surtout d’introduction à ce qui suit…

Parce qu’il y en a une qui se plait bien chez moi. Elle ne me le dit pas mais je m’en rends bien compte qu’elle se plaît bien là ! Je lui rends visite tous les matins, lui parle un peu, lui demande secrètement si elle a bien dormi, lui indique qu’il fait jour maintenant mais qu’elle n’est pas obligé de répondre aux rayons du soleil et enfin, qu’elle peut restée bercée où elle est.

La journée passe et je ne suis pas là pour voir ce qu’elle fait, alors je l’imagine. A faire des allers et venues incessantes dans mes mètres carrés. A poser son regard et ses pattes sur les nombreux objets qui participent à ma décoration. Mais je l’imagine aussi accrochée à mes rideaux, à scruter l’horizon, se dire qu’aujourd’hui il pleut et qu’après tout, rester derrière mes fenêtres est confortable. Je la verrai bien également picorer les miettes non balayées sur mon bar de cuisine. Plus simplement, je la crois me faire des cachotteries !

Et vient le temps du soir. Ca y’est, je suis rentré, elle s’est rangée, remise à sa place mais jamais exactement de la même manière. Parfois un peu plus haute, d’autres fois plus avancée mais souvent blottie. Je la regarde et je suis amoureux ! J’espère qu’elle ne me quittera pas même quand viendra le temps des premiers bourgeons.


Je la garde en tous cas bien précieusement. Vous voulez que je vous la présente ? Oui. Non. Je ne sais pas… Allé ! Je me lâche, je vous la dévoile avant qu’elle ne les mette…les voiles…





PS : Il paraît qu’elle n’est pas seule ! Elle est accompagnée d’une jumelle et d’une punaise… (D'ailleurs, il faut croire que la jumelle a voulu être présente sur la photo, elle a pointé le bout de son nez quelques minutes auparavant...)

Finalement, il doit quand-même faire bon vivre chez moi…