vendredi 30 décembre 2011

Dans le flot de ma vie - 2011 – 30 ans et toutes mes dents

Ca y’est, bientôt le cap sera passé, le cap de la troisième décennie révolue. Exit le chiffre zéro en lieu et place de l’unité. Trente et un, ça permet de tricher sur la trentième année et de la laisser dans une zone de transition.

C’est marrant mais je me souviens que quand j’avais quinze ans, j’avais hâte d’en avoir dix-huit pour avoir mon indépendance. Puis à dix-huit ans, j’avais hâte d’en avoir un peu plus pour toucher mon premier salaire et sortir du système scolaire. Puis vers vingt-trois ans, mon impatience se tournait vers le début de vie d’adulte posé qu’on atteint vers les vingt six-ans. Et à vingt-six ans, j’imaginais ma vie établie suivant la logique des choses. Un peu plus tard, vers les vingt-huit, vingt-neuf ans, c’est comme s’il y avait un krach de vie, comme la première grosse crise à gérer, plutôt bien d’ailleurs ou pas…

A trente ans ? Rien ! A trente ans, on a tout (évidemment, c’est relatif). A trente ans, soit on est déjà installé dans sa vie avec son foyer qui en fait le contexte, soit on se pose encore des questions mais qui n’empêchent pas. L’expérience et la maturité sont là.

On continue de regarder les générations d’avant en étant capable d’avoir son propre jugement sans être naïf. On est aussi capable de voir les générations d’après la sienne et de se dire que nous aussi sommes passés par là. D’une manière différente, certes car à chaque décennie appartiennent ses joies, maux, mœurs, modernismes.

J’ai choisi de repousser un peu la vie de foyer. Non pas que je n’en ai pas envie, juste que ça n’est pas encore le moment pour moi. Il y a des rêves qu’on fait dans la vie et qui sont parfois irréalisables. Mais cette maxime n’est vraie que si on ne cherche pas à s’en donner les moyens.

J’ai un manquement. Je ne connais pas le bout du monde et cela me frustre. Comme si une partie de mon caractère, de ma personne se trouvait à 10 000 lieux d’ici et qu’il fallait que j’aille les chercher. Alors ça y est, la décision est prise : 2012 sera la bonne année, celle de l’échange de mon T2 de 51m² dans la proche banlieue lilloise contre un sac à dos de 60 litres…

La sédentarisation, ce sera pour plus tard. Place à la découverte, aux rencontres, à la vie de caméléon.

Il ne s’agit pas de déconstruire ce que je possède aujourd’hui, juste de le compléter pour mieux préparer la suite.

L’insouciance, l’inconscience, le plaisir et l’amour-propre sont mes guides. La découverte de soi, la complétude, l’enrichissement et l’expérience sont mes objectifs. La trentaine, ma fleur de l’âge.