mardi 6 mai 2014

Deerhunter - Helicopter (Diplo & Lunice mix)

Take my hand and pray with me

My final days in company
The devil now has come for me
And helicopters circling the scene

And I pray for rest
Could you pray for us?
We know he loves you the best 
We know he loves you the best

The light's inside my cave
I'm tired of my cave

Oh, these drugs, they play on me these terrible ways
They don't pay like they used to pay
I used to make it day to day

No one cares for me
I keep no company
I have minimal needs
And now they are through with me

Now they are through with me...


On est, on aurait aimé être, on s'est fait avoir. On y peut mais quoi ?
La boule de flipper, c'est bien ça. Tu jongles entre les pointes, les bords, les espaces, les parterres, pas possible d'échapper par le haut. Il y a la vitre. Prendre de l'élan, il le faut mais il faut des bons flips pour savoir rebondir et aller se faire voir. Il ne faut pas la perdre...la boule dans ce labyrinthe pour atteindre sa cible...

dimanche 26 février 2012

Saint-Floris (62) – En Mars ou en Avril – Ca y'est, voilà les beaux jours...

En mars ou en avril, ça dépend de l'année et forcément de la météorologie ambiante.Toujours est-il qu'il y a obligatoirement un week-end où j'y passe, dans cette maison du bonheur...

Un petit hameau d'à peine quelques miliers d'habitants dont une petite famille que j'aime à visiter. C'est le moins qu'on puisse dire. D'un coté, une maison qui sent les rires, la création et la complicité à tous vas. D'un autre, une maison carreaux de ciment à terre, couleurs des textiles aux verts des plantes grasses mélées, Citroën 2cv Dyane dans la dépendance entreposée...

Il y a un événement qui ne trompe pas, qui est l'annonciateur d'une nouvelle saison de beaux jours qui va revenir. Et j'ai la chance quasiment chaque année d'y assister. C'est le moment où mon pote Gauth sort son Weber sur la terrasse fraîchement balayée. Un plaisir de le voir entreprendre étapes par étapes...

Ca commence dans la cuisine, dans un plat placé sur la toile cirée rouge à petits pois blancs. Une pièce de bœuf d'environ un bon kilo acquise quelques heures auparavant sous les « régalez vous » confiants du boucher local. Déjà très alléchante cette vue, alors quand l'objet des futurs palpitations gustatives se retrouve badigeonné de moutarde digne de ce nom, l'idée de se retrouver dans une émission de Jean-Luc Petitrenaud n'est pas loin...

Ustensiles prêts, grille du barbecue brossée, feu constant et à bonne température, tout converge à commencer la cuisson du carré. Commence alors l'attente, minute par minute dont certaines sont synonymes de scrutations de la réaction de la viande à la chaleur parfaitement répartie. Quelques instants plus tard et le pourpre de la moutarde laisse place au marron doré alors que le tendre du bovin est devenu à point à l'intérieur et un peu plus cuit sur les bords. Le morceau dégage ses surplus de graisse au crépitement du feu et se pare d'une robe légèrement grillée. Les haricots au beurre et persillés de Sophie sont déjà dans les assiettes, les filles ont abandonné la balançoire et sont désormais assises, couverts en mains. Je profite pour aider le cuisto à la découpe de la pièce maîtresse du déjeuner et le félicite une nouvelle fois pour l' exercice parfaitement réussi.

Les rosés sont servis, dans le verre et dans l'auge. On entend désormais plus que les oiseaux chanter, à moins que ce soient nos bouches qui entament la comptine des saveurs...

Petite musique d'illustration





mardi 21 février 2012

Dunkerque – 19 Février 2012 – Accouphène de fifres et de tambour

C'est tout les ans la même frénésie. Frénésie de couleurs, d'odeurs, de sons, de tapes dans le dos, de...

Pour sûr, ce n'est pas un exercice facile que celui de décrire le Karnaval de Dunkerque. Oui, un Karnaval avec un K, pas un C gentillet. Le K, c'est avant tout celui de « Dunkerque, » un nom qui ne donne pas trop envie, qu'on se le dise. Et pourtant, si vous saviez que sa traduction originale tirée du flamand est « l'église dans les dunes », vous auriez peut-être une autre vision de la chose. Un K, c'est dur. Dur comme être la dernière ville libérée de France en 1945, dur comme un centre ville sans saveur, dur encore comme un port sidérurgique aux 13 sites Seveso dont les poussières et odeurs sont poussées sur la ville, dur enfin comme un chantier naval en 15 ans disparu...

Mais voilà face à cette grisaille (comme s'il fallait vous en convaincre), il y a cette tradition qui perdure, unique en France. Celle qui fait que les hommes s'habillent en femme, les femmes en (?) ce qu'elles veulent. Des milliers d'habitants grimmés, habillés de breloques de couleurs des plus criardes, de perruques ou chapeaux fleuris et de vrais faux visons made in Emmaus. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a les accessoires aussi loufoques que divers ; un parapluie, un plumeau, une paire de lunettes sans verre et des gants de mariés...

Alors forcément, qu'on soit d'une origine sociale aisée ou lésée, on est à ce moment là karnavaleux. C'est là la richesse de cet événement, faire disparaître les différences et féderer les esprits. Dans quel but d'ailleurs ? Celui de remémorer les ancètres pécheurs partant pour l'Islande six mois durant. Il n'y a pas vraiment de règles et tout est à peu près permis, le nombre quasi-nul de force de l'ordre présent sur les lieux atteste de cette communion.

Il y a deux moments à vivre dans cette foule. Essayer d'attraper un hareng jeté par dessus le balcon de l'hôtel de ville en fait partie. Un exercice « chacun pour sa peau », pour gagner le poisson convoité. Pas facile de hisser ses bras vers le haut dans cette marée humaine qui provoque une houle irrégulière. Le voisin de droite de gueuler « par ici, et nous ? ». celui de gauche de remettre en place son boa à plumes quittant son cou pour la xième fois ! Et ça vous pousse dans le dos, ça glisse au sol, en cause les débrits de costumes s'accumulant. Et vous éclatez de rire tellement la situation est surréaliste ! Tout le monde est si concentré, les yeux rivés sur les mains jetant la victuaille. Ca dure 15 minutes. Vous êtes trempés, pas plus pas moins que vos « tantes » et « oncles » vous entourant. Une embrassade, une empoignade et vous vous mettez en quête de votre chaussure perdue...Pas forcément peine perdue d'ailleurs lorsque vous la retrouvez quelques minutes plus tard à un pied qui n'est pas le votre et que vous rechaussez de votre trouvaille temporaire ; pointure 43 gauche quand vous en faite un bon 44...

Le second moment, c'est le bouquet final. Comprenez par là le rigodon, érigé comme la statue de Jean Bart sur la place éponyme. L'ensemble des karnavaleux est uni plus que jamais pour chahuter sur chaque refrain de ces chansons paillardes avant de rendre hommage au corsaire. Le principe ? Des lignes d'hommes accoudés afin de constituer des rangées de chaines humaines. Les premières lignes suivent le rythme dicté par les musiciens perchés dans le kiosque autour duquel tourne la foule. Les fifres se font les annonciateurs des refrains, et avec eux des pogos organisés réguliers. Les premiers hommes s'arrètent tandis que les lignes suivantes poussent. Il fait bon être au milieu de cet amas humain. La vapeur glisse sur vos résilles. Démarre la séance de sauna gratuite. Et ça gueule dans tous les sens, des ironies, des soutiens, des joies et toujours avec le râle caractéristique dunkerquois. Le nez dans une perruque parfumée au hareng ou dans des vapeurs d'alcool, les bras commencent à pâtir d'être tirés de chaque coté. Mais au fond, quand s'arrête la dernière note de musique (parcequ'il le faut), vous ne pouvez vous empêcher d'applaudir ce spectacle dont vous êtes acteur. Ce coup de sifflet final ne vous pousse qu'à attendre le dimanche suivant pour remettre cela...

Dunkerque est Dunkerque mais Dunkerque est Dunkerque et son karnaval nous le rappelle chaque année.

Fifre d'illustration


Lancé de harengs à la mairie

Rigodon place Jean Bart

Dans les bars

lundi 30 janvier 2012

Sur ses pneus – 18/11/2006 - 22/11/2011 – Maya son joli jaune

J’ai déjà évoqué Martine. Ce ne serait donc pas loyal de ne pas vous présenter Maya… Forcé de constater que ma folie matérialiste ne s’est pas arrêté à la possession d’une auto, il en fallait une seconde afin…que la première ne s’ennuie pas.

Bon, je sais, c’est minable mais je n’ai pas d’autre explication, si ce n’est la suivante…

Un coup d’œil sur une page web, un coup de sang, un coup de fil et je me retrouvais en campagne seine-et-marnaise un samedi matin programmé à même pas 10h. C’était parfait, comme orchestré.

Elle était là, ne demandant qu’à être bousculée, seule dans le fond d’une dépendance assez haute pour pouvoir y faire une mezzanine. D’un jaune poussiéreux, mais d’un jaune psychédélique qui n’attendait qu’un coup de polish.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour prendre la décision que je reviendrais au même endroit sept jours plus tard avec la ferme intention de m’emparer de ses clés.

Malgré des débuts assez stressants que provoque le fait de diriger une voiture à conduite archaïque en pleine région parisienne, le rendez-vous plaisir était bien là.

Maya, comment dire…

A l’extérieur c’est ; un jaune que le moindre badaud remarque, une auto qui fait du bruit mais c’est normal, des pneus qui crissent au démarrage pour finalement ne pas aller très vite, c’est des tas de « j’ai appris à conduire sur ça » à son passage, un mariage de tonalité avec les saisons…

A l’intérieur ; un fauteuil bas, des suspensions qui font tanguer la voiture au moindre coup de volant, un compteur de vitesse dont le cliquetis est proportionnel à la vitesse enrayée, c’est aussi un gros bourdonnement comme celui de la carlingue d’un avion en plein vol, un poste de pilotage si simple qu’on se demande où en est le reste…

Une petite force tranquille cette caisse. Elle ne réclame rien, tu la démarres au bout de deux mois au quart de tour. Et plus tu roules avec, plus elle te le rend. Et puis aussi, c’est tout petit une 104, la berline 4 portes la plus courte d’Europe à sa sortie en 1972. Alors forcément, sortir sans payer des parkings sous-terrains dont les barrières ne ferment pas complètement la voie, c’est facile !

Et faire 500 bornes avec pour changer de région, c’est toute une épopée…Très bon souvenir.

Au fond, ce jaune, si un jour je le rattrape, je le mords…


Refaite à neuf...

vendredi 30 décembre 2011

Dans le flot de ma vie - 2011 – 30 ans et toutes mes dents

Ca y’est, bientôt le cap sera passé, le cap de la troisième décennie révolue. Exit le chiffre zéro en lieu et place de l’unité. Trente et un, ça permet de tricher sur la trentième année et de la laisser dans une zone de transition.

C’est marrant mais je me souviens que quand j’avais quinze ans, j’avais hâte d’en avoir dix-huit pour avoir mon indépendance. Puis à dix-huit ans, j’avais hâte d’en avoir un peu plus pour toucher mon premier salaire et sortir du système scolaire. Puis vers vingt-trois ans, mon impatience se tournait vers le début de vie d’adulte posé qu’on atteint vers les vingt six-ans. Et à vingt-six ans, j’imaginais ma vie établie suivant la logique des choses. Un peu plus tard, vers les vingt-huit, vingt-neuf ans, c’est comme s’il y avait un krach de vie, comme la première grosse crise à gérer, plutôt bien d’ailleurs ou pas…

A trente ans ? Rien ! A trente ans, on a tout (évidemment, c’est relatif). A trente ans, soit on est déjà installé dans sa vie avec son foyer qui en fait le contexte, soit on se pose encore des questions mais qui n’empêchent pas. L’expérience et la maturité sont là.

On continue de regarder les générations d’avant en étant capable d’avoir son propre jugement sans être naïf. On est aussi capable de voir les générations d’après la sienne et de se dire que nous aussi sommes passés par là. D’une manière différente, certes car à chaque décennie appartiennent ses joies, maux, mœurs, modernismes.

J’ai choisi de repousser un peu la vie de foyer. Non pas que je n’en ai pas envie, juste que ça n’est pas encore le moment pour moi. Il y a des rêves qu’on fait dans la vie et qui sont parfois irréalisables. Mais cette maxime n’est vraie que si on ne cherche pas à s’en donner les moyens.

J’ai un manquement. Je ne connais pas le bout du monde et cela me frustre. Comme si une partie de mon caractère, de ma personne se trouvait à 10 000 lieux d’ici et qu’il fallait que j’aille les chercher. Alors ça y est, la décision est prise : 2012 sera la bonne année, celle de l’échange de mon T2 de 51m² dans la proche banlieue lilloise contre un sac à dos de 60 litres…

La sédentarisation, ce sera pour plus tard. Place à la découverte, aux rencontres, à la vie de caméléon.

Il ne s’agit pas de déconstruire ce que je possède aujourd’hui, juste de le compléter pour mieux préparer la suite.

L’insouciance, l’inconscience, le plaisir et l’amour-propre sont mes guides. La découverte de soi, la complétude, l’enrichissement et l’expérience sont mes objectifs. La trentaine, ma fleur de l’âge.

jeudi 27 octobre 2011

Dans mon esprit – En flash – Mon énigme, ces proverbes

Un mot, un phrasé, une définition, un reflet d’une réflexion. J’aime jouer avec l’écriture. Loin d’être un rédacteur formé, ce que je couche sur le papier blanc virtuel de mon ordinateur, c’est avant tout pour moi. Le temps avance, les idées restent parfois intemporelles. Elles sont autant de buts, de mode de vies à suivre. D’ailleurs, suivies continuellement, dans le passé, dans le futur lointain à venir.

Quelques une de ces expressions sont déjà connues, d’autres non encore répertoriées dans mon dictionnaire personnel des citations. Une chose est sûre, elles sont mes moteurs, mes ambitions, mes convictions. Des petits bouts de mots si vrais qu’il m’est impossible de les laisser s’échapper.

Au début, cela semble être une suite d’utopies. Mais à force, ces leitmotive ne sont plus seulement que de la théorie. Dans la pratique, leurs vérités se révèlent et amènent à leur être fidèle.

Alors, voici ma liste de petits mots qui sont si grands pour moi…

--- Quand on veut on peut. (ma mère)

--- La pluie ne doit pas t’arrêter. (mon père)

--- On ne récolte que ce qu’on a semé (mon réalisme)

--- Espérer, c’est déjà commencer à avoir. (mon optimisme)

--- Souris à la vie et la vie te sourira. (ma confiance en l’inconnue)

--- Les rêves sont faits pour être vécus en plein jour. (ma consciente inconscience)

--- Le tout n’est pas de donner du temps à sa vie mais de la vie à son temps. (John Fitzgerald Kennedy)

--- Amour sans Amour, Amour sans Amour, mais qui Sans Amour existe ? (Serge Gainsbourg, paroles de ‘Amour sans Amour’)

--- Mon essence, c’est les sourires. (on est rien sans rien)


Longue musique d'illustration

mardi 27 septembre 2011

River Gambia (Lille) – 24 septembre 2011 – Afro Wild Zombies

J’avouais dernièrement mon adoration pour les créations polyphoniques de Gold Panda…oui, mais voilà, il n’est pas seul à titiller mes tympans ! Il y a un autre style musical qui me fait fondre, plus terre à Terre celui-là…

L’endroit était vraiment sans prétention. En même temps, en face de la CPAM de Lille et au milieu d’un quartier populaire, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Et puis, on est sur un concert Afrobeat aussi, un style qui sort de la Terre, qui sort de l’âme alors exit les fioritures s’il vous plaît…

Je me réjouis toujours d’aimer ces deux extrêmes :
- un set d’électro pour lequel un homme suffit, s’il est accompagné de quelques machines à boutons et diodes électroluminescentes
- un orchestre de onze personnes répartissant basse, cuivres, percussions, batterie et clavier.
Il y a n’empêche dans ce deuxième genre un dialogue bien plus concret, bien plus chaud. Le son de l’instrument, c’est quand-même quelque-chose, un son pur, un son vrai qui s’est se faire entendre, qui se met en concurrence des autres jouets de musiciens.

Au début, j’étais assis. 15 minutes après, j’étais debout. 15 minutes encore additionnées et mes jambes entrainaient mon bassin jusqu’aux épaules… 3 heures en tout après les premiers claquements des baguettes du batteur annonciateur et j’étais trempé… A croire que ma machine à laver n’a pas du être la seule à être glorifiée d’un coton mouillé-salé, vu les cous ruisselants de mes partenaires de danse.

C’est dire aussi l’ambiance créée, sur des reprises notamment du Fela Anikulapo Kuti… ‘Zombie’, son titre joué par deux fois tellement l’euphorie partagée était intense. Je ne me souviens pas avoir vécu un concert à s’avouer au bout d’un certain moment que ‘ça devient long’ et en même temps de se dire ‘surtout que ça ne s’arrête pas’… Sentiment d’ailleurs forcément renforcé par les autres adeptes du mouvement, assez peu nombreux pour constitué l’ambiance intimiste, assez nombreux pour remplir la salle et constituer une ambiance saturée.

Et dire que tout cela part d’un claquement d’un morceau de bois sur un autre, d’un collier de perles frappant sur une graine asséchée. Un rythme en boucle qui peut être plus ou moins lent. Mais bon, cela ne suffit pas à vous kidnapper l’esprit. Pour ce cambriolage, il y a les cris contrôlés de la trompette ou du saxophone qui vous prennent vos dernières attentions conscientes. Et si ça n’est pas encore le cas, le clavier retentit comme pour vous perdre et vous mélanger les sens.

Une prise d’otage n’étant jamais courte, la longueur des morceaux achève de ne vous rendre vos yeux sauf pour apprécier vos pas. De toute façon, vos pas ne sont plus les vôtres, ils sont ceux de votre voisine ou voisin. La communion est bien présente et la foule se retrouve unie derrière une même cause, qu’elle soit d’un moment de joie ou de révolte comme en est la portée du message de ce mouvement musical.

Rythme, partage, chaleur, frénésie, Afrobeat !!!