En France en 2009 la mode est à l’écologie, au développement durable, à la prise de conscience citoyenne de l’environnement. Oui mais ! Transgressons cette tendance, mettons là de coté quelques instants ! Car je ne peux m’empêcher d’être exciter comme une puce à la vue d’une automobile ancienne laissée à l’abandon en pleine nature.
Dans la haie d’un champ, dans une forêt, servant de refuge au milieu d’une pâture, au fond d’un jardin…Talbot, Simca, Peugeot, Citröen ou autres Renault, Fiat, Alfa Roméo, Volvo (…) en tous genre, de toutes les couleurs qui pourrissent là, au fil des saisons dont la météo les refigure. Qu’il s’agisse d’un chrome rutilant encore au soleil malgré des années d’inattention, d’un bleu pétrole qui fane petit-à-petit ou d’un rouge délavé, je ne peux m’empêcher de m’arrêter au moins quelques minutes.
Des plus fous que moi et également adeptes de la chose en ont même fait un classement.
Les moussues : elles, ça ne fait pas si longtemps qu’elles sont dehors, au pire une dizaine d’années. Leurs caractéristiques : le verdissement des pare-brises, les traces orangées qui commencent à couler des points fables de l’auto mal conçue à l’époque, la poussière qui s’accumule sur le métal l’été. Il s’agit aussi des voitures qu’on a vu rouler il y a encore peu et dont certains hurluberlus commencent à cacher dans des garages et à les bichonner.
Les rouillées : celles là, il est souvent trop tard pour elles. Elles essaient tant bien que mal de donner fière allure, d’autant que souvent, ces autos sont déposées plus qu’abandonnées. Le papi étant parti, lui qui avait toujours laissé la caisse au garage, la voilà maintenant dehors portant le nom de « fardeau » donné par son nouveau propriétaire par défaut. Ou plus simplement garée là à cause d’un problème mécanique trop couteux. C’est la catégorie qui m’intéresse. La toile d’araignée sur le velours, les plastiques qui craquent, la carrosserie devenue pâle. Au fond, l’image de la campagne française, le charme de la ferme, et c’est bien ça qu’il faut comprendre.
Les carcasses : parfois méconnaissables, parfois juste dévisagées. Il s’agit souvent de celles jetées du ravin il y a bien longtemps, toujours de celles qui n’ont plus grand choses sur les os, ravagées par la rouille ou encore pillées par des délinquants qui plutôt que de s’en servir de murs à graffiti préfèrent en péter les vitres et retourner les portes. Je suis toujours impressionné de voir un plancher tomber sous son poids que la rouille à alourdi. La romance est plus belle lorsqu’un arbre a poussé au milieu de l’épave.
Ces dernières, je suis d’accord, je veux bien vous suivre, pour l’environnement il serait bon de les retirer du paysage que la flore va vite renouveler. En contrepartie, lorsque vous jetez un œil sur ces épaves, cherchez y aussi l’art de la nature sur le support, pas qu’un amas de tôle qui vous rapporterait une centaine d’euros auprès d’un ferrailleur ^^.
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