Il y a des gens, que dis-je, des carrures, des personnages qui sont tellement controversés, qu’il est impossible de ne pas leur rendre hommage au moins une fois.
Me concernant, Jean Rochefort fait parti de ces têtes. Je me suis donc rendu à son spectacle à vocation autobiographique afin de le cerner un peu plus. Si j’avais une conclusion à donner à cette représentation, je dirais ceci :
« Je l’ai vu comme je voulais le voir, je l’ai vu tel qu’il est ; l’homme à l’imper marron clair ».
Sa manière d’exprimer des choses futiles en usant d’un ton sûr et d’un vocable propre à un homme cultivé me surprendra toujours. Mais voilà, malgré cette impression de supériorité sociale qu’il dégage, il a l’art de maîtriser l’autodérision. De là à dire qu’il se ridiculiserait à imiter un chimpanzé ou un éléphant – tel qu’il le fait sur scène - est par contre une erreur car le talent de multi-comédien empêche l’imitation mauvaise.
Puis rien de ce qu’il dit n’est vraiment futile, tout prend un autre sens inséré dans un autre contexte deux sketchs plus loin.
Jean Rochefort avoue qu’il a eu peur des adultes pendant très longtemps. Je crois que c’est pour cela qu’il est toujours dans un rôle de séducteur des foules. Non pas un premier rôle mais un rôle attachant par ce qu’il renvoie aussi ; sa simplicité.
Il a choisi de se faire accompagner d’un accordéon, je trouve que cet instrument lui va bien. Déjà parceque gamin durant la 2nde guerre, ensuite parcequ’on peut jouer une quantité de genres et rythmes avec cet instrument, ce qui renvoie aux talents et à la carrière de l’homme.
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