dimanche 26 février 2012

Saint-Floris (62) – En Mars ou en Avril – Ca y'est, voilà les beaux jours...

En mars ou en avril, ça dépend de l'année et forcément de la météorologie ambiante.Toujours est-il qu'il y a obligatoirement un week-end où j'y passe, dans cette maison du bonheur...

Un petit hameau d'à peine quelques miliers d'habitants dont une petite famille que j'aime à visiter. C'est le moins qu'on puisse dire. D'un coté, une maison qui sent les rires, la création et la complicité à tous vas. D'un autre, une maison carreaux de ciment à terre, couleurs des textiles aux verts des plantes grasses mélées, Citroën 2cv Dyane dans la dépendance entreposée...

Il y a un événement qui ne trompe pas, qui est l'annonciateur d'une nouvelle saison de beaux jours qui va revenir. Et j'ai la chance quasiment chaque année d'y assister. C'est le moment où mon pote Gauth sort son Weber sur la terrasse fraîchement balayée. Un plaisir de le voir entreprendre étapes par étapes...

Ca commence dans la cuisine, dans un plat placé sur la toile cirée rouge à petits pois blancs. Une pièce de bœuf d'environ un bon kilo acquise quelques heures auparavant sous les « régalez vous » confiants du boucher local. Déjà très alléchante cette vue, alors quand l'objet des futurs palpitations gustatives se retrouve badigeonné de moutarde digne de ce nom, l'idée de se retrouver dans une émission de Jean-Luc Petitrenaud n'est pas loin...

Ustensiles prêts, grille du barbecue brossée, feu constant et à bonne température, tout converge à commencer la cuisson du carré. Commence alors l'attente, minute par minute dont certaines sont synonymes de scrutations de la réaction de la viande à la chaleur parfaitement répartie. Quelques instants plus tard et le pourpre de la moutarde laisse place au marron doré alors que le tendre du bovin est devenu à point à l'intérieur et un peu plus cuit sur les bords. Le morceau dégage ses surplus de graisse au crépitement du feu et se pare d'une robe légèrement grillée. Les haricots au beurre et persillés de Sophie sont déjà dans les assiettes, les filles ont abandonné la balançoire et sont désormais assises, couverts en mains. Je profite pour aider le cuisto à la découpe de la pièce maîtresse du déjeuner et le félicite une nouvelle fois pour l' exercice parfaitement réussi.

Les rosés sont servis, dans le verre et dans l'auge. On entend désormais plus que les oiseaux chanter, à moins que ce soient nos bouches qui entament la comptine des saveurs...

Petite musique d'illustration





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