mardi 27 septembre 2011

River Gambia (Lille) – 24 septembre 2011 – Afro Wild Zombies

J’avouais dernièrement mon adoration pour les créations polyphoniques de Gold Panda…oui, mais voilà, il n’est pas seul à titiller mes tympans ! Il y a un autre style musical qui me fait fondre, plus terre à Terre celui-là…

L’endroit était vraiment sans prétention. En même temps, en face de la CPAM de Lille et au milieu d’un quartier populaire, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Et puis, on est sur un concert Afrobeat aussi, un style qui sort de la Terre, qui sort de l’âme alors exit les fioritures s’il vous plaît…

Je me réjouis toujours d’aimer ces deux extrêmes :
- un set d’électro pour lequel un homme suffit, s’il est accompagné de quelques machines à boutons et diodes électroluminescentes
- un orchestre de onze personnes répartissant basse, cuivres, percussions, batterie et clavier.
Il y a n’empêche dans ce deuxième genre un dialogue bien plus concret, bien plus chaud. Le son de l’instrument, c’est quand-même quelque-chose, un son pur, un son vrai qui s’est se faire entendre, qui se met en concurrence des autres jouets de musiciens.

Au début, j’étais assis. 15 minutes après, j’étais debout. 15 minutes encore additionnées et mes jambes entrainaient mon bassin jusqu’aux épaules… 3 heures en tout après les premiers claquements des baguettes du batteur annonciateur et j’étais trempé… A croire que ma machine à laver n’a pas du être la seule à être glorifiée d’un coton mouillé-salé, vu les cous ruisselants de mes partenaires de danse.

C’est dire aussi l’ambiance créée, sur des reprises notamment du Fela Anikulapo Kuti… ‘Zombie’, son titre joué par deux fois tellement l’euphorie partagée était intense. Je ne me souviens pas avoir vécu un concert à s’avouer au bout d’un certain moment que ‘ça devient long’ et en même temps de se dire ‘surtout que ça ne s’arrête pas’… Sentiment d’ailleurs forcément renforcé par les autres adeptes du mouvement, assez peu nombreux pour constitué l’ambiance intimiste, assez nombreux pour remplir la salle et constituer une ambiance saturée.

Et dire que tout cela part d’un claquement d’un morceau de bois sur un autre, d’un collier de perles frappant sur une graine asséchée. Un rythme en boucle qui peut être plus ou moins lent. Mais bon, cela ne suffit pas à vous kidnapper l’esprit. Pour ce cambriolage, il y a les cris contrôlés de la trompette ou du saxophone qui vous prennent vos dernières attentions conscientes. Et si ça n’est pas encore le cas, le clavier retentit comme pour vous perdre et vous mélanger les sens.

Une prise d’otage n’étant jamais courte, la longueur des morceaux achève de ne vous rendre vos yeux sauf pour apprécier vos pas. De toute façon, vos pas ne sont plus les vôtres, ils sont ceux de votre voisine ou voisin. La communion est bien présente et la foule se retrouve unie derrière une même cause, qu’elle soit d’un moment de joie ou de révolte comme en est la portée du message de ce mouvement musical.

Rythme, partage, chaleur, frénésie, Afrobeat !!!

2 commentaires:

  1. Merci pour ton article, c'est très agréable pour nous d'entendre ce genre de compliments !

    Manu (Sax baryton de AWZ)

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  2. Et c'est très agréable pour nous de vous entendre !
    Alex (JackyBobbit)

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