jeudi 14 octobre 2010

Presque partout en France – Le dimanche matin – Le réveil à 12 millions

Certains le qualifient de fait pour les « danseuses », d’autres pour les « grattes couilles ». Certains sont nés dedans où en ont attrapé le virus étant petit, d’autres n’ont jamais compris et supporté la ferveur suscitée. Lui, c’est le football…Je vous vois venir de loin, tout un programme ce billet…

Ne vous méprenez pas, après-tout, je ne suis qu’un homme ! Et mon besoin de lâchage hebdomadaire de testostérone passe aussi par là… Oui mais voilà, rassurez-vous, je me sens bien loin de ces supporters sans cervelle dont le but premier est d’insulter jusqu’à leur joueur avant même d’avoir ouvert leur première canette de bière allemande à deux sous de la soirée. Ca c’est dit.

Non, moi ce qui me fait me lever de mon lit le dimanche à 7h30, ça commence par la rosée du matin. Posée là sur le gazon vert, elle donne ce sentiment paradoxal du levé de rideau de la journée sur une aube paisible, là et qui ne demande rien. C’est sur, elle va laisser place à l’imminence de la chaleur des courses dégagée. Comme s’il n’y avait pas de choix, le jour se lève après-tout.
Personnellement, j’espère souvent qu’il pleuve même durant le match, comme pour être mieux repris par l’élément naturel. On a tendance à trop peu s’exposé à une pluie battante ou à se jeter dans l’herbe alors lorsque la poursuite d’un ballon ne vous demande que ça, pourquoi refuser ce jeu ?
Mais bon, il n’y a pas que les traces de verdure et de terre sur les genoux qui me chavirent...

Ce que j’aime dans ce sport, et je crois que si j’avais pratiqué un autre sport collectif, ça aurait été pareil, c’est avant tout le jeu d’équipe. Les buts immettables, les lucarnes, les coups de tête, tout ça fait partie du folklore mais ce qui me motive le plus, ce sont les phases de jeu. Se démarquer, faire un appel de balle, proposer une solution, jouer des combinaisons. Je préfère ces séquences plutôt que celles des buts que tout le monde retient et qui aboutissent à des chiffres. Voir un bras se lever comme pour montrer sa disponibilité aux 25 mètres du but adverse, sentir le départ d’un débordement sur la droite, d’une transversale à passer sur la gauche, se rapprocher d’un coéquipier en difficultés. Ce sont ces automatismes qui font le spectacle, le fait que plusieurs se ‘trouvent’.

Au fond, je crois qu’il n’y a pas besoin d’être joueur pour ressentir cela. Il suffit de se poster devant son petit écran et d’essayer de devancer les directions du ballon, d’analyser quel joueur est le mieux placé, lequel se joue le mieux de l’adversaire afin de se mettre en position. Regarder un match de foot, c’est aussi cela, ça n’est pas que suivre le ballon des yeux.
On est là loin des 94millions…

Ce nombre, c’est le record du coût de transfert d’un seul joueur d’un club à un autre. J’ai du mal à comprendre cette course vers l’argent. Les footballeurs du dimanche matin ne sont pas rémunérés mais pourtant, il m’arrive souvent de penser si l’on comparaissait les jeux de jambes de certains avec ceux des professionnels et qu’il fallait faire de même pour les salaires et les égos, il y aurait de franches inégalités…

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