Je me suis couché un peu plus cultivé ce soir. Je me suis couché avec une approche d’un monde que je ne connaissais alors pas, celui de l’opéra. Non pas que je n’ai jamais consulté un calendrier d’une saison d’opérettes. Non pas non plus que je n’ai jamais photographié un de ces monuments. Ce soir, c’était différent, j’y ai passé le pas de la porte…
Sandrine PIAU. Très bien mais qui est ce ? Je ne le savais pas non plus jusqu’ à son entrée en scène, et bientôt son positionnement au centre de l’estrade, main droite en retrait posée sur le piano à queue. Ce soir, c’est solo ! Robe rouge de gala, comme un coquelicot dans un écrin doré du début XXème. On ouvrirait le théâtre par son toit et la boite à musique se mettrait à jouer.
Mais ça n’est pas le cas, le couvercle est bel et bien fermé. Pas de lumière naturelle pour venir éclairer cette voix. S’enchaînent pourtant les poèmes allemands, français, anglais qui donnent autant de rythmiques différentes que les vers sont cités. Tantôt un mouvement lent du bras accompagne la consonance anglaise. Tantôt encore, un mouvement vif de la main entraîne des propos déballés. Tantôt toujours, un air tragique fait lever les yeux au plafond où se déposent aussi ceux des auditeurs.
Et c’est à cet instant que tout se comprend… La symétrie se dévoile, apparaît évidente. L’actrice cherche son alter-égo, dans ses paroles certes, mais aussi dans le décor. Et elle le trouve.
Lui est symbolisé par la dernière ampoule du magnifique lustre à pampilles !! Cet être recherché est là à une quinzaine de mètres du sol. Une horde de ses semblables est à ses trousses. Un peu comme l’assemblée des spectateurs observant les moindres faits et gestes de la cantatrice.
Tous tournés vers ces individus, à terre comme au plafond. Et pourtant, le couple s’extirpe. Ils sont deux âmes dans des mondes séparés et se mêlent, se retrouvent par leur jeu d’acteurs principaux. En bas, la voix qui dresse son chemin. En haut, la brillance qui répond et retourne la lumière.
L’une est seule sur scène et attire toutes les scrutations. L’autre est poursuivie mais s’échappe nettement. Il s’agit pourtant d’une incandescence comme ses sœurs. Comment parvient-elle à se dégager, à être aussi intense que les autres massées ?
C’est à ce moment qu’il y a unisson entre l’artiste et le lieu. Nous sommes dans la sollicitation des sens, de l’esprit…D’un souffle posé, précis qui vous tient en hâte. D’une atmosphère mondaine semblant élever les tensions. Fallait-il le comprendre comme cela ?
Sandrine PIAU. Très bien mais qui est ce ? Je ne le savais pas non plus jusqu’ à son entrée en scène, et bientôt son positionnement au centre de l’estrade, main droite en retrait posée sur le piano à queue. Ce soir, c’est solo ! Robe rouge de gala, comme un coquelicot dans un écrin doré du début XXème. On ouvrirait le théâtre par son toit et la boite à musique se mettrait à jouer.
Mais ça n’est pas le cas, le couvercle est bel et bien fermé. Pas de lumière naturelle pour venir éclairer cette voix. S’enchaînent pourtant les poèmes allemands, français, anglais qui donnent autant de rythmiques différentes que les vers sont cités. Tantôt un mouvement lent du bras accompagne la consonance anglaise. Tantôt encore, un mouvement vif de la main entraîne des propos déballés. Tantôt toujours, un air tragique fait lever les yeux au plafond où se déposent aussi ceux des auditeurs.
Et c’est à cet instant que tout se comprend… La symétrie se dévoile, apparaît évidente. L’actrice cherche son alter-égo, dans ses paroles certes, mais aussi dans le décor. Et elle le trouve.
Lui est symbolisé par la dernière ampoule du magnifique lustre à pampilles !! Cet être recherché est là à une quinzaine de mètres du sol. Une horde de ses semblables est à ses trousses. Un peu comme l’assemblée des spectateurs observant les moindres faits et gestes de la cantatrice.
Tous tournés vers ces individus, à terre comme au plafond. Et pourtant, le couple s’extirpe. Ils sont deux âmes dans des mondes séparés et se mêlent, se retrouvent par leur jeu d’acteurs principaux. En bas, la voix qui dresse son chemin. En haut, la brillance qui répond et retourne la lumière.
L’une est seule sur scène et attire toutes les scrutations. L’autre est poursuivie mais s’échappe nettement. Il s’agit pourtant d’une incandescence comme ses sœurs. Comment parvient-elle à se dégager, à être aussi intense que les autres massées ?
C’est à ce moment qu’il y a unisson entre l’artiste et le lieu. Nous sommes dans la sollicitation des sens, de l’esprit…D’un souffle posé, précis qui vous tient en hâte. D’une atmosphère mondaine semblant élever les tensions. Fallait-il le comprendre comme cela ?
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