mercredi 29 septembre 2010

Brest – 19 octobre 2009 – Ma ville natale ?

Brest (29), c’est ce qui est indiqué sur ma carte d’identité après le libellé « Né à ». Une partie de mon passé effectivement est resté sur la pointe finistérienne lorsque j’avais dix ans. J’en ai aujourd’hui 29 et un déplacement professionnel m’a donné l’occasion de revenir sur cette cité.
Personne ne pourra me dire le contraire, Brest est quand-même une des villes les plus moches qu’il m’a été donné de visiter. Son port qui saigne, son ciel bas dont on se demande si le jour s’est déjà levé, ce gris dominant, ces façades sans charme refaites à la va-vite après la seconde guerre, ces toits verdis par l’humidité constante et consternante. Dix-neuf ans après, j’ai le profond sentiment de la retrouver comme je l’ai laissé. Comme si elle s’était arrêtée de vivre dans les années 80. L’impression que rien ne s’est modernisé ou qu’en tous cas, les quelques idées novatrices ne l’ont pas vraiment été. La place de l’hôtel de ville en est l’exemple parfait, tant elle sent la dépense importante pour aboutir à un résultat plus que moyen.

Il n’empêche que… Arrivé par le train, j’ai été pris d’un sentiment fort, non pas de nostalgie mais d’un vécu lointain. Le hall de la gare m’a renvoyé l’image de ma mère et mes frangins attendant mon père de son retour de mer de quelques semaines ou mois. Une prise à la gorge alors qu’aujourd’hui, c’était à mon tour de descendre du quai. Cette ville, je la connais, pas besoin de plan pour s’y balader.

Tour à tour, la gare, le foyer du marin, la rue Jean Jaurès, le CHU Morvan où j’ai poussé mes premiers cris, la rue de Siam, le pont de Recouvrance, le château fort… Autant de rappels plus que de souvenirs me sont remontés d’un coup. Drôle d’antagonisme que cette ville d’apparence plutôt morbide m’a fait ressentir. Une partie de moi est là. Est-ce que c’est à cause d’elle aussi que je suis comme je suis ?

Christophe Miossec la décrit très bien mais personnellement, je préfère lui coller les trompettes de Barbie Dress des Tahiti 80 pour évoquer cet arrêt dans le temps. C’est aussi la chanson que mon lecteur mp3 avait choisit à ma descente du train.

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