mercredi 29 septembre 2010

Utrecht (NL), les terrasses –15 Novembre 2008 – Le flot de la vie

Une brasserie hollandaise typique, comme si il s’agissait d’un ancien café de marins. L’ambiance ressemble à celle d’un estaminet du Nord ou à celle d’un pub anglais. Il y a néanmoins une différence ; c’est de pouvoir s’assoir à une fenêtre tombant sur le Houdegang – l’ancien canal traversant la ville. Coté gauche, le restaurant, les sourires, les rires gras, les blondes et les blondes, la demi-pénombre, les odeurs de friture, les pas des serveuses, le bruit de la machine à expresso, la voix de Nina Simone, les verres qui s’entrechoquent. Devant, l’assiette finie, le regard sur le plafond couleur lit de vin puis sur les appliques en verre orangé puis… A droite, le dit canal, large de 7 à 8 mètres tout au plus, ornementé d’arbres et de réverbères dont la lumière traverse péniblement la froideur du mois de novembre.

C’est là qu’intervient l’action ou l’inaction. Les feuilles de chêne comme posées sur la surface lisse du canal que le vent vient gondoler. Elles ne vont pas vite ces feuilles, elles sont là inertes. Elle n’ont pourtant peut-être jamais été si belles, libres de liens et liées à leur sort. C’est beau de se perdre dans ce reflet. Cette image qui n’a rien à envier d’une photo de Doisneau...

C’est sûr, c’est sympa quand-même Utrecht en automne.

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