mercredi 29 septembre 2010

Lyon – Novembre 2006 – Concert au Jazz Hot Club

Le Jazz Hot Club de Lyon est un lieu mythique pour les amoureux de cette musique née à la Nouvelle-Orléans. Des concerts y sont donnés presque tous les soirs et lorsque j’ai découvert cet endroit, j’y ai passé un excellent moment…
Voilà l’instant tel que je l’ai ressenti…

Tu pousses la porte. Tu suis le couloir à moitié éclairé. Puis tu te demandes où se situe la suite du chemin et tu aperçois un escalier. Tu descends. A l’arrivée tu flaires l’atmosphère intimiste. Tu sens que tu es dans un monde très très privé. Elle te demande si tu es seule et si tu es étudiant. Tu lui réponds que tu aimerais bien mais que le temps de la scolarité et révolu…Tu lui donnes 15, elle t’en rend 4. Elle te souhaite un agréable moment. Tu la remercies poliment. Tu fais un quart de tour sur ta gauche et deux pas en avant. Il sait que c’est ta première fois mais ne te dénigre pas. Tu lui demande une blonde. Il la décapsule et te rends la monnaie. Tu quittes ce comptoir éclairé par des spots que la fumée du tabac embrouille. Tu passes dans l’autre pièce ; une cave voutée à la lyonnaise avec quelques tables au milieu, des gradins au fond et une estrade faisant face. Tu t’installes et pose la canette sur le zinc.

Ca y’est, le quatuor débarque et prépare son matériel. Rapidement, le saxophoniste-chanteur prend le micro et présente son équipe. Le pianiste est le premier a donné la note. L’ambiance est affichée. Le mélange de la douceur et de la rythmique est au rendez-vous. Le violoncelliste à son tour renforce ce sentiment. On mesure déjà l’accord parfait des instruments à cordes. Le ton est haussé et s’accorde avec les premiers effets de la Leffe et de la fatigue de la semaine. La percussion rentre en scène avec les doux battements des baguettes sur les caisses. La batterie se fait sentir mais ne s’impose pas comme si elle respectait l’ancienneté des instruments précédents. L’ambiance s’intensifie encore, il va se passer quelque chose d’incroyable, c’est sûr… La pression est là, forte, la cocotte va exploser…On y est, les premiers retentissements du saxo nous donnent raison. Il est là l’instant et il s’installe dans la durée avec la sérénité de la mélodie envoyée. On est parti pour une heure et demi…La nuit s’autosuffit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire