mercredi 29 septembre 2010

Bruxelles (Rue Américaine) – 21 Novembre 2007 – Visite de la maison-atelier de Victor Horta

Victor Horta (1861-1947) a été le pionnier de l’art nouveau. Ce mouvement architectural qui tranchera directement avec le style éclectique du début de siècle précédent au notre.
Nous avons donc visité hier la maison-atelier personnelle de Victor Horta et nous sommes restés un peu le souffle coupé. Certes aujourd’hui, on fait de très belles choses mais dans des décors qui semblent tout de même simplistes, épurés. L’art nouveau, c’est comment dire ; le souci du détail, le perfectionnement de la matière. Que ce soit du bois, du fer, de la fonte, du béton, du verre ou de la céramique, chaque matériau est travaillé avec la plus grande finition, comme si les torsions présentées étaient complètement naturelles. On en oublierait presque les heures passées à la réalisation des formes florales ou faunales de chaque élément.

La visite :
Une fois la porte franchie, on passe le pied dans le vestibule qui affiche l’ambiance. Un cabinet de lecture est présent tout de bois travaillé. Puis on monte l’(un des) escalier autour duquel la demeure s’articule. Les courbes des ferronneries font glisser nos yeux jusqu’au ciel. On observe alors le joyau, la verrière au dessin typique dont les plaques semblent être les prolongements naturels des voutes métalliques. Le saumon est la couleur dominante, et vient en contraste au blanc cassé des carreaux de céramiques (type métro parisien) qui tapissent la salle à manger. Cette décoration est assez surprenante dans ce contexte mais les mobiliers en bois clairs sont là pour atténuer cette sévérité certaine. Puis vient le temps du rêve lorsque le regard se jette sur le sol. Il y a là, ornant la pièce, une mosaïque de petits carreaux approchant le gris de l’usure. Le centre de l’endroit est parqueté et le passage de la mosaïque aux lattes de plancher se fait logiquement tout en courbe et avec une ligne de mosaïque dorée. A lui seul ce sol trouverait sa description en plusieurs pages tant les impressions qu’il donne sont nombreuses :
  • la vision d’une couverture d’un livre magique dont l’image se trouverait à l’endroit du parquet,
  • l’impression de se trouver sur le bord d’une piscine lorsque l’on reste sur la mosaïque,
  • l’impression encore qu’un chantier est en cours et qu’au dessous de cette nappe de carreaux fins se trouve un trésor de bois à moitié révélé…

Pour le reste de la visite, je ne le décris pas afin d’être sûr d’y retourner un jour. Cette maison, c’est certain est étrange et il semble au contraire de toutes autres demeures, que ce soit à elle d’accepter son habitant et non l’inverse.

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