mercredi 29 septembre 2010

Paris, 5 rue de Verneuil – 27 avril 2010 – Un détour de mon chemin

Mon hôtel était rue Saint-Anne dans le 1er et je venais d’arriver à Montparnasse en provenance de Rennes. Décision était prise de ne pas prendre le métro et de profiter des dernières luminosités du jour. Un bref coup d’œil sur la carte RATP m’indiqua les bus à prendre incluant une correspondance à Raspail. Oui mais il fallait attendre quelques minutes avant le départ. J’entrepris donc de parcourir l’itinéraire à pieds…

- Traversée du boulevard du Montparnasse : une Peugeot 205 GTI noire, les lumières des cafés, les terrasses heureuses des restaurants.

- Rue de Rennes : arrêt sur l’immeuble Félix Potin et les vitrines parisiennes dont elles-seules ont le secret de la mise en bouche.

- Boulevard Raspail : marche le nez en l’air contemplant les détails des façades art-déco des immeubles bientôt centenaires, passage devant le Lutecia, regard de l’autre coté de la rue vers Le Bon Marché, courtes pauses devant les vitrines des magasins de mobilier design.

- Rue du Bac : elle est connue cette rue mais je ne l’ai pas souvent pris. Envie sur une verrière immense en haut d’un immeuble 1900 de briques et moulures en ciment, excitation autour d’une Renault 5 Alpine dans un état plus que neuf, début de scrutage des vitrines des antiquaires.

Puis arrivée au carrefour de la rue du bac et de la rue de Verneuil. Rue de Verneuil ? Mais oui, c’est là ! C’est dans cette rue que se trouve la maison du maître, au n°5, la maison de Gainsbourg. Je m’y suis donc empressé afin de voir le lieu.

- 5 rue de Verneuil : la façade blanche sous le voile des graffitis, tags, tableaux urbains accumulés là en reconnaissance au génie. La façade semble être repeinte régulièrement afin de connaître une autre couche de louanges déposées par des admirateurs anonymes. Je m’approche du sas d’entrée, histoire d’apercevoir une empreinte, d’apercevoir la poignée utilisée par son propriétaire à l’époque. Un drôle de sentiment me touche sachant que derrière ce morceau de bois, le décor de 1990, date de sa mort n’a pas bougé d’un poil. C’est mieux comme ça, je n’aurais pas voulu y pénétrer. C’est sûr, cette maison inhabitée vit encore. Son marronnier au printemps et là pour en attester.

Le cœur heureux, je reprends ma route.

- Rue de Lille : toujours des boutiques d’antiquaires, imagination de ce qu’elle devait être en 1910 lors de la dernière crue centennale.

- Pont Royal : arrêt obligatoire sur le pont, jeu des ombres et des lumières, des vagues et des pierres, des bateaux mouches et de leurs spectateurs…

Il ne me reste alors plus beaucoup de chemin à faire sur cette partie que je connais déjà bien composée du carrousel du Louvre et ses inaltérables lumières ainsi que la remontée de la rue Saint Anne, étroite et pleine de vie.

Paris, je te hais tellement t’es belle, je te hais de ne te voir tous les matins sous mes fenêtres.


Vidéo du 5 rue de Verneuil : 5 ans de graffitis...

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